Laurent Colombier né à Limoges, conseiller viticole à Bergerac ; gribouilleur autodidacte, je me suis construit en esprit libre, contemplatif ; sensibilisé à la danse, à la musique, la peinture, à la gastronomie, au vin, à l’agriculture, aux lectures, l’écriture, à l’environnement ; curieux, bon vivant, j’attache beaucoup d’importance aux rencontres et à la transmission qui sont des éléments essentiels dans ma vie ainsi qu’aux subtilités qui se présentent au cours de la journée. L’ensemble de ces activités m’amène à ressentir plus d’énergie.

Comme pour le regard que l’on peut porter sur une œuvre d’art, une musique…, lorsque nous dégustant un vin nous buvons son terroir, son histoire, nous incorporons certaines de ses caractéristiques réelles et imaginaires… Les vins de terroirs et les œuvres d’arts, la musique… apportent cette part de rêve, et participent ou pas au plaisir de déguster un vin, contempler un tableau, écouter une chanson…

Pour ma part, l’art et la vie peuvent se confondre car nous avons tous une part créative. La peinture me permet une expression autre qu’académique, il faut simplement oser.

Mes toiles sont réalisées principalement aux Posca. Une de mes réflexions est de travailler sur des traits libres et à la fois réfléchis pour l’harmonie. Chaque ligne suggère une organisation de ma pensée où chaque ligne se situe dans un système de connexion correspondant à une situation instantanée ou à des souvenirs. Les motifs de ces tableaux sont orchestrés et peuvent ou non révéler des sensations physiques, émotionnelles vécues dans le quotidien avec des tensions différentes. Les traits se ramifient entre eux, les différentes lignes, les différentes couleurs traduisent des flux d’énergies que l’on peut lire comme une cartographie mentale. 

Il s’agit de permettre aux personnes qui posent leur regard sur les toiles de développer leur propre regard et leurs ressentis. Que ces personnes se projettent à l’intérieur des tableaux suscitant une rêverie personnelle, intime ou pas. Il est important que chacun prenne ce qui l’intéresse.

Je recherche chez le spectateur l’émergence d’images sensorielles qui sont souvent des images ressources.

Le spectateur peut laisser venir des choses déjà ancrées, mais ancrées dans l’inconscient, qui ré émergent parce qu’il va donner à cette toile un sens particulier.

Les murs constituent également un terrain d’expériences et de jeux.

La simplicité est la sophistication suprême

Léonard de Vinci